Je vais initier une nouvelle série de billets, sous le thème « fables immorales ». Je les rangerai dans la catégorie « Bas les masques » que je n’avais plus utilisée depuis longtemps, mais qui correspond tout à fait à cela. Des récits ou des messages médiatiques qui semblent dire quelque chose, ou qui s’en donnent l’apparence, mais qui au final ne sont que des manipulations – plus ou moins habiles – en vue du pouvoir sur les opinions. Ce sont des fables qui se donnent l’apparence de porter une morale, mais dont la morale réelle, cachée derrière un masque séduisant, est souvent très différente.
J’ai choisi une image du Voyage de Chihiro, du grand Miyazaki, pour illustrer l’article car le « monstre », Kaonachi, incarne de manière allégorique le mensonge, et l’incitation à la consommation excessive. Il distribue de l’or à tout le monde, et finit par dévorer ceux qui acceptent. Il est insatiable. Chihiro est la seule à refuser, et à continuer à lui dire la vérité (image trouvée sur le site MediaTarn). Il symbolise bien à mes yeux la démarche de ceux qui déforment la vérité pour arriver à leurs fins.
A l’école aussi…
J’ai trouvé utile d’en montrer quelques-unes car elles sont – entre autres – utilisées pour conditionner nos enfants, dès l’école. D’où le nom de « fable ». Il me semble scandaleux que les professeurs, sciemment ou non, se fassent les vecteurs de tels fables immorales, et il convient, à l’instar d’autres initiatives 🌟 🌟 Reconquête a par exemple initié le mouvement Protégeons nos enfants qui vise à rendre visible la propagande à l’école de les dénoncer, ou au moins d’être conscients de tout cela pour pouvoir contrer la propagande.
La philosophie nous apprend à douter de ce qui nous parait évident. La propagande, au contraire, nous apprend à accepter comme évidentes des choses dont il serait raisonnable de douter.
Aldous Huxley (1894-1963)
écrivain, romancier et philosophe britannique.
Les adultes ensuite considèrent comme « vraies » un certain nombre de ces fables, qui structurent une partie de nos actions, de nos discours, de nos modèles mentaux. C’est à mon avis assez grave, suffisamment pour en rendre lisible certaines, et en démonter les ressorts.
Pour chacune d’entre elles, j’utiliserai la même structure : d’abord le récit, la fable, sous sa forme « archétypale ». Ensuite les modèles mentaux implicites ou explicites qui la structurent, et enfin les raisons pour lesquelles cette fable est, à mes yeux, porteuse d’une morale fausse, injuste, laide et viciée. C’est-à-dire qu’elle prétend ériger en modèles d’action ou de pensée des éléments qui sont en contradiction soit avec les faits (avec le réel), soit avec les valeurs morales (la morale communément admise, l’humanisme), soit avec la raison (la logique, les raisonnements critiques). A suivre, donc !
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