Le mal est à l’amour ce que le mystère est à l’intelligence.
Simone Weil (1909-1943)
Philosophe française.
Le mal est à l’amour ce que le mystère est à l’intelligence.
Simone Weil (1909-1943)
Philosophe française.
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Ce qui me chagrine dans cette citation de Simone Weil, c’est que le mystère est considéré comme étant le pendant du mal. Elle nous fait voir le mystère comme quelque chose de négatif. Or selon moi le mystère est neutre voire poétique. De plus, le mal est une production de l’homme uniquement issu d’un dysfonctionnement, d’un déséquilibre qui est en lui. Or le mystère n’est pas une création de l’homme. Il est la conséquence de la limite de son entendement.
Salut, et merci pour ce commentaire très juste. Tu as raison l’analogie terme à terme ne fonctionne pas (le mystère n’a pas grand-chose à voir avec le mal, et l’intelligence non plus avec l’amour, au premier abord).
J’avais compris la citation autrement. On peut la lire comme une analogie non entre les termes, mais entre les rapports. Le rapport entre mystère et intelligence est comparable au rapport entre mal et amour. En quoi sont-ils comparables ?
Si le mystère est « ce qui ne peut pas être connu », alors il exclue totalement, d’une certaine manière l’intelligence, puisqu’il n’y a rien à en dire, ou pas grand-chose. Ou s’il y a quelque chose à en saisir, ce n’est pas avec l’intelligence, mais avec la foi. Le mal et l’amour ne s’excluent-ils pas mutuellement de la même manière ? Il me semble que sur ce plan la citation est plus intéressante. Encore faudrait-il savoir de quel « amour », au sens des grecs, parle Simone Weil : Eros, philia, agapé, storgê ? de tous à la fois ? C’est en tout cas une phrase profondément chrétienne sur cette partie (amour et mal), et surprenante aussi pour cela : la partie sur le mystère pourrait une phrase d’athée, ou de quelqu’un qui pense que la foi n’a rien à avoir l’intelligence…
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