Citation #118

La miséricorde envers les coupables est une cruauté envers les innocents.

Adam Smith (1723-1790)
Philosophe et économiste écossais des Lumières.


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Commentaires

10 réponses à “Citation #118”

  1. Avatar de Francois Unger
    Francois Unger

    Très belle citation. Et si juste!

    1. Avatar de BLOmiG
      BLOmiG

      oui je trouve aussi. Je crois qu’Adam Smith est un auteur à  découvrir. parmi tant d’autres, mais son apport à  la fois sur le plan de la philosophie morale, comme sur le plan de l’économie et de la politique en font un auteur incontournable. je vais m’y atteler… :)

    2. Avatar de BLOmiG
      BLOmiG

      Je viens de tomber sur cette autre qui résonne avec celle d’Adam Smith (trouvée sur Twitter via Franck Boizard) :

      Etre rigoureux envers les particuliers qui font gloire de mépriser les lois d’un Etat, c’est être bon pour le public. Et on ne saurait faire un plus grand crime contre les intérêts publics qu’en se rendant indulgent envers ceux qui les violent. Cardinal de Richelieu

    3. Avatar de BLOmiG
      BLOmiG

      je découvre que c’est une reformulation d’une pensée qui est dans le talmud : « Une justice inspirée par la pitié porte préjudice aux victimes.« 

  2. Avatar de Jean-Marc POSTIC
    Jean-Marc POSTIC

    Hello ! Comme tu te doutes je ne suis absolument pas d’accord avec cette citation ;-) J’écrirais : La miséricorde envers un acte coupable est une cruauté envers les innocents. Cette nuance permet d’impliquer les parties prenantes qui ont conduit à  l’acte coupable.

    1. Avatar de BLOmiG
      BLOmiG

      merci pour ton commentaire. à  la réflexion, je me dis que le mot « mansuétude » aurait été plus juste que « miséricorde ». La traduction est de moi, et je n’ai peut-être pas choisi le mot le plus juste. Je suis du coup retourner lire le passage en question chez Adam Smith. Ce qu’il évoque, c’est la raison pour laquelle on doit stopper les injustices et les atteintes portées par les criminels aux droits des autres. Et il explique qu’il faut être sévère, non pour la punition, mais pour l’exemple et la crainte que cela peut faire naitre dans d’autres esprits. Il explique qu’une fois le criminel condamné, et sur le point de subir sa peine, il est facile et humain, de se prendre de compassion pour son sort et d’oublier la souffrance de ceux à  qui il a causé du tort, et d’en venir à  des sentiments plus doux, plus miséricordieux. Et il est explique qu’il ne faut pas tomber là -dedans, car c’est une cruauté envers les innocents (victimes passées ou futures). Ta remarque laisse penser qu’il faudrait juger un « coupable » en prenant en compte ceux qui l’ont conduit à  se comporter comme il l’a fait. C’est une manière de considérer que les gens ne sont par responsables de leurs actes. Dire que les gens sont responsables de leurs actes n’est pas affirmer qu’il n’y a pas de causes extérieures à  leurs actes, c’est – sur un autre plan – prétendre que cette règle juste : qui d’autre qu’un individu pourrait être responsable de ses actes. Il ne s’agit pas de culpabilité métaphysique, il s’agit de responsabilité juridique et sociale.

  3. Avatar de Jean Robin

    Nous sommes tous responsables de nos actes, mais pas coupables. Il n’y a pas de libre arbitre. Donc les gens qui commettent des délits et des crimes doivent être sanctionnés pour éviter qu’ils les commettent à  l’avenir, et pardonnés parce qu’ils ne pouvaient faire autrement que ce qu’ils ont fait. C’est la même chose pour les gens qui ne commettent pas de crimes et de délits : ils ne peuvent faire autrement, ils n’ont donc aucun mérite. Faire des criminels et des délinquants des monstres, des sous-hommes, ne fait qu’alimenter la haine dans la société, et ne peut que générer plus de violence, de crimes et de délits.

    1. Avatar de BLOmiG
      BLOmiG

      Hello, merci pour ton commentaire. Personne ne parle de faire des criminels des monstres, ou des sous-hommes, mais simplement de ne pas montrer une excessive mansuétude, et les mettre rapidement à  l’écart de la société. Ton commentaire laisse penser qu’il n’y aurait ni bien ni mal, ou du moins qu’il n’y aurait pas à  juger quelqu’un « coupable ». Mais commettre le mal (un crime, un viol, etc..) c’est bien, pour un être humain, se rendre coupable d’un méfait, non ? Sinon, quelle qualification à  cet acte ? Les tribunaux jugent bien de la culpabilité, non. Le dictionnaire nous dit que le « coupable » est celui qui commet volontairement des actes répréhensibles : si je suis ton raisonnement, tu dis que personne ne commet volontairement des actes ?

      1. Avatar de Jean Robin
        Jean Robin

        Mon commentaire ne laisse pas à  penser qu’il n’y a ni bien ni mal. Quand il y a mal la personne condamnée est responsable de ses actes et subit une peine choisie par le juge. Mais elle n’en porte pas la culpabilité car elle n’aurait pas pu faire autrement. Toi-même, à  sa place, tu n’aurais pas pu faire autrement. Et tu voudrais être tenu coupable, donc infériorisé, moqué, méprisé, etc. ? As-tu pensé à  la réinsertion de ces gens ? La prison est un stigmate terrible, alors que les gens ont payé leur peine envers la société. Pourtant il reste une haine, une méfiance, qui font que cela continue d’enfermer la personne même quand elle en est sortie. Or comme il n’y a pas de libre arbitre, il faut pardonner tout le monde, tout le temps, de tout ce qu’ils font, et les sanctionner quand ils commettent des crimes et des délits afin de les empêcher d’en commettre à  nouveau. Cause et effet. Le jugement moral est non seulement superflu, mais contre-productif et injuste. Tout comme de croire qu’une personne qui réussit est plus méritante qu’une autre qui ne réussit pas. Le plus souvent les plus riches sont moins méritants que les plus pauvres. La réussite sociale n’est pas un critère du mérite.

        1. Avatar de BLOmiG
          BLOmiG

          hello, oui je suis d’accord avec ce que tu écris sur le mérite. Mais j’avoue que je ne comprends pas bien le sens du *pardon* d’une société vis-à -vis d’un criminel. Pour moi le pardon n’a de sens qu’accordé par ceux à  qui le criminel a fait du tort…c’est une chemin et un sentiment personnel. La société vis-à -vis du criminel ne fait qu’appliquer une peine, en proportion de la gravité du crime. Pour protéger les autres « innocents », et pour dissuader les autres criminels.

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