C’est une pensée qui m’est restée, et très vive, depuis ma lecture des conférences de Karl Popper. C’est un paradoxe apparent seulement : plus j’apprends, plus j’augmente mes connaissances, et plus j’augmente le nombre de questions sans réponses qui s’ouvrent à moi. L’étude nous enrichit, et augmente nos connaissances. Mais elle diminue en même temps la part relative de nos connaissances par rapport à l’inconnu, ou à la masse de problèmes irrésolus. Plus j’apprends, moins je sais – relativement. Ce n’est pas une pirouette, c’est la vérité.
La solution d’un problème engendre toujours de nouveaux problèmes, irrésolus. Lesquels sont d’autant plus intéressants qu’était plus difficile le problème initial et plus audacieuse la solution que l’on a cherché à lui donner. Plus nous en apprenons sur le monde, plus nous approfondissons nos connaissances, et plus est lucide, éclairant et fermement circonscrit le savoir que nous avons de ce que nous ne savons pas, le savoir que nous avons de notre ignorance. [Karl Popper]
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