Je pense que les mots sont importants. Les mots sont le support qui permet de structurer la pensée.
Et lorsque j’entends, comme ce matin à la radio, que « les marchés ont été déçus par le plan de relance de l’Etat », je ne peux que réagir. « L’Etat » ne fait aucun plan de relance : ce sont les hommes et les femmes qui composent le gouvernement et Nicolas Sarkozy qui ont pondu un plan de relance. De même, les « marchés » ne sont pas « déçus », ou « satisfaits ».
Les cours sur les marchés évoluent en fonction de la conjoncture, mais ils ne sont que le reflet de centaines de milliers de choix individuels, dont la résultante permet de calculer un prix. Ce que le journaliste voulait dire, c’est que le plan de relance a été conçu pour faire « repartir la machine », et que l’absence de réaction des cours suite à l’annonce des mesures, montre que le plan de relance n’a pas dû provoquer d’enthousiasme excessif, en tout cas pas chez suffisamment de monde pour que l’effet en soit palpable sur les cours. La déception dont il parle peut donc être la sienne, et/ou celle des acteurs sur les marchés, mais certainement pas celle des « marchés ».
Les abstractions intellectuelles sont indispensables pour penser, mais ne leur prétons pas de caractéristiques humaines. Ni les marchés, ni les Etats ne pensent. Ce sont les individus qui pensent.
Les marchés ne pensent pas
par
Commentaires
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D’accord pour les marchés, mais pas pour les à‰tats : ces derniers ont effectivement des individus à leur tête, mais dont les décisions engagent l’action générale des à‰tats.
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Salut Criticus,
il n’empêche que l’Etat ne pense pas. Les fonctionnaires pensent, les membres du gouvernement également, n’importe quel individu, mais pas l’Etat, si ? -
Ben, symboliquement, si.
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Oui, c’est exactement ce que je veux dire : « symboliquement », ça veut dire qu’on reste dans des choses qui sont abstraites, et qui ne correspondent pas une réalité. Les Etats ne pensent pas plus que les marchés. Pas réellement.
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Oui, enfin il y a besoin de symboles pour décrire le monde, pour pouvoir penser !
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d’accord : c’est la conclusion de mon billet…
Les abstractions intellectuelles sont indispensables pour penser, mais ne leur prétons pas de caractéristiques humaines. Ni les marchés, ni les Etats ne pensent.
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Les individus qui composent le marché ont davantage de marge pour penser et agir en conséquence que ceux qui composent l’Etat. Par ailleurs, ils sont plus nombreux. Pas étonnant que l’Etat voit son impact diminuer (dans la crise actuelle, ce n’est pas si clair que ça tout de même).
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salut Aurélien,
merci pour ton commentaire. Je ne sais pas si les individus qui composent l’Etat ont davantage de marge de penser ou d’agir que ceux qui composent le marché….
Oui les acteurs sur le marché (pris au sens large) sont plus nombreux que ceux qui agissent pour le compte de l’Etat : 1/4 des actifs sont payés directement ou indirectement par l’Etat. Ca montre bien la proportion. Le problème, c’est que les agents de l’Etat (dont certains font oeuvre utile et indispensable) ne produisent pas de richesses. Il faut donc limiter leur rà´le aux fonctions régaliennes. Ce qui est loin d’être le cas.
Je ne sais pas si l’Etat voit son impact diminuer en ce moment. En tout cas, si c’est le cas, ça ne se voit pas bien (ou alors, JE ne vois pas bien, ce qui est possible…)
à bientà´t! -
De nombreux agents de l’Etat produisent de la satisfaction aux « usagers », donc de la richesse. Je pense aux enseignants, aux services de police chargés de lutter contre le grand-banditisme (c’est autre chose que les chasseurs de PV), etc. La question qu’on peut se poser, c’est de savoir si nous ne pourrions pas avoir davantage de satisfaction avec une organisation différente ? Sans statut bloquant, sans syndicats non rewprésentatifs bloquants, etc.
L’Etat fulmine de rage de ne pouvoir contrà´ler les flux de capitaux, les flux de talents, les choix de destinations de vacances, la composition de nos petits plats (bien que…). Bref, il ne contrà´le pas tout, et la tendance serait même au glissement en faveur du libre choix (la lutte contre la copie privée est un symbol parlant).
La crise financière étant à au moins à 80 % de sa responsabilité, nous pouvons dire que son influence négative est encore trop forte (je ne dis pas ça pour les banques qui sont à 20 % coupables). -
Il est difficile d’éviter les abstractions par commodité de langage, mais on a tendance à en abuser.
Le risque est d’entretenir la confusion entre un décideur plus ou moins abstrait dans l’esprit du public, et les conséquences bien réelles qui découlent de ses actes pour chacun d’entre nous.
Ainsi, il me semble que la notion d’Etat a longtemps permis aux Français de croire que ce dernier avait des moyens d’action financiers autonomes et indépendants de leur propre participation par la voie des impà´ts et taxes, l’autorisant à presque tout se permettre !
Il a fallu quinze années de rabachà¢ge sur la dette, ses intérêts à payer par les générations à venir, pour qu’enfin les Français comprennent que l’Etat n’était pas virtuel.
Autre risque (passé ?) de ces abstractions, celui de la dilution des responsabilités en cas de décision préjudiciable. -
Merci LOmiG pour cette belle leçon dindividualisme méthodologique. Je suis parfaitement d’accord avec cette analyse :-)
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Tocqueville dit que c’est l’un des travers de la vie démocratique (T2, première partie, chapitre 3). Les individus développent « le goà»t des idées générales », et cela les amène à ce genre de raccourci – on pourrait en dire autant sur des concepts très usités comme « l’insécurité », « le chà´mage », etc., qui deviennent facilement les sujets de verbes dans des tournures qui sont logiquement impropres (mais indubitablement pratiques et permettant d’éviter quelques lourdeurs). Chose amusante, lui-même reconnaît que dans son ouvrage, il a été amené à développer un grand nombre d’idées générales. Plus pertinent, il associe cela à la condition égale des individus.
Pour le citer : « Si l’esprit humain entreprenait d’examiner et de juger individuellement tous les cas particuliers qui le frappent, il se perdrait bientà´t au milieu de l’immensité des détails et ne verrait plus rien; dans cette extrémité, il a recours a un procédé imparfait, mais nécessaire, qui aide sa faiblesse et qui la prouve.
Après avoir considéré superficiellement un certain nombre d’objets et remarqué qu’ils se ressemblent, il leur donne à tous un même nom, les met à part et poursuit sa route.
Les idées générales ont cela d’admirable, qu’elles permettent à l’esprit humain de , porter des jugements rapides sur un grand nombre d’objets à la fois; mais, d’une autre part, elles ne lui fournissent jamais que des notions incomplètes, et elles lui font toujours perdre en exactitude ce qu’elles lui donnent en étendue. »
Et sur la raison pour laquelle les sociétés inégales sont moins atteintes par le phénomène :
« Lorsque les conditions sont fort inégales, et que les inégalités sont permanentes, les individus deviennent peu à peu si dissemblables, qu’on dirait qu’il y a autant d’humanités distinctes qu’il y a de classes; on ne découvre jamais à la fois que l’une d’elles, et, perdant de vue le lien général qui les rassemble toutes dans le vaste sein du genre humain, on n’envisage jamais que certains hommes et non pas l’homme.
Ceux qui vivent dans ces sociétés aristocratiques ne conçoivent donc jamais d’idées fort générales relativement à eux-mêmes, et cela suffit pour leur donner une défiance habituelle de ces idées et un dégoà»t instinctif pour elles.
L’homme qui habite les pays démocratiques ne découvre, au contraire, près de lui, que des êtres à peu près pareils; il ne peut donc songer à une partie quelconque de l’es¬pè¬ce humaine, que sa pensée ne s’agrandisse et ne se dilate jusqu’à embrasser l’en¬sem¬ble. Toutes les vérités qui sont applicables à lui-même lui paraissent s’appli¬quer également et de la même manière à chacun de ses concitoyens et de ses sembla¬bles. Ayant contracté l’habitude des idées générales dans celle de ses études dont il s’occu¬pe le plus et qui l’intéresse davantage, il transporte cette même habitude dans tou¬tes les autres, et c’est ainsi que le besoin de découvrir en toutes choses des règles commu¬nes, de renfermer un grand nombre d’objets sous une même forme, et d’expliquer un ensemble de faits par une seule cause, devient une passion ardente et souvent aveugle de l’esprit humain. »
Voilà , désolé c’est un peu long à cause des citations… mais cela, je pense, devrait montrer le caractère éminemment problématique de ta dernière phrase. (C’est ce que j’aime chez Tocqueville. Libéral, et une arme de premier choix pour faire réfléchir les anti-libéraux ; modéré, et une arme de premier choix pour freiner les « ultra-libéraux »). Ceci étant, tu sais que je ne suis ni libertarien, ni « ultra-libéral », quelque sens qu’on place sous ses expressions elles-même fort libérales, et je peux fort bien avoir un peu déformé les idées de ce bon vieil Alexis.
Sur le fond, et sur les impropriétés de phrases telles que « les marchés pensent », on est plutà´t d’accord, à vrai dire. -
Tiens, c’est marrant, je suis presque complètement d’accord avec toi. Je suis heureux que tu te désolidarises de nombreux discours complètement stupides sur les acteurs économiques.
Sans doute le journaliste voulait-il faire un raccourci pour dire « la majorité des acteurs agissant sur le marché boursier », mais enfin…
Par contre, il y a quand même des tendances qui se dégagent, les acteurs faisant parfois des choix identiques avec les informations dont ils disposent, et c’est là que notre passion pour la politique peut s’exprimer…
A bientà´t, -
Euh, pourquoi je suis jaune ? Quelle est cette nouvelle symbolique ?
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Les marchés ne sont pas les seuls à ne pas penser.
Les journalistes et les politiciens non plus.
Je suis effaré par l’unanimité «relanciste».
Pas un pour dire que ces plans ouvrent la voie à une dépression durable au lieu d’une récession passagère. -
salut à tous,
merci pour vos commentaires avisés !
@ Aurélien : c’est marrant parce qu’une phrase de ton commentaire utilise la tournure que je dénonce justement dans le billet :L’Etat fulmine de rage de ne pouvoir contrà´ler les flux de capitaux, les flux de talents, les choix de destinations de vacances, la composition de nos petits plats (bien que…). Bref, il ne contrà´le pas tout, et la tendance serait même au glissement en faveur du libre choix (la lutte contre la copie privée est un symbol parlant).
L’Etat ne peut pas fulminer de rage. Cela est une expression vide de sens. l’Etat n’a pas de sentiment. on est en plein anthropomorphisme, là ! non ?
@ Anne : je ne dis surtout pas qu’il faut éviter les abstractions : elles sont indispensables pour penser. Mais il faut les utiliser correctement. Les raccourcis journalistiques ne s’y prêtent pas toujours…
@ Gnouros : ce n’est pas une leçon. Je repète, ou plutà´t j’utilise le filtre des penseurs libéraux que j’ai découverts, et qui sont les seuls à dénoncer l’anthropomorphisme – conscient ou non – de beaucoup de penseurs. Oui, ce sont des individualistes au sens noble du terme.
@ Raveline : merci beaucoup pour ces précisions, et pour ces citations de Tocqueville qu’il faut vraiment que je lise…! Tu dis que ma dernière phrase est problématique : « ce sont les individus qui pensent ». En quoi est-elle problématique ?
@ Mathieu L : oui d’accord avec ce que tu dis. Sauf que j’écoute cette radio tous les jours (BFM) et que c’est l’approche intellectuelle systématique : les marchés y sont considérés comme des « êtres », et les « analystes » qui se plantent chaque jour dans leurs prévisions, continuent de se prétendre capable de dire ce qui va se passer le lendemain. En plus de l’anthopomorphisme, on retrouve chaque jour une forme de prétention à prédire l’avenir qui n’est pas très loin de l’astrologie (bon, pas tout à fait quand même…). Tes commentaires sont en jaune (doré) parce que tu fais partie des 10 commentateurs les plus prolifiques sur ce blog. L’icà´ne représente des bulles de commentaires entourées d’une couronne de laurier. voilà le symbole… :)
@ Franck : ne mettons pas tout le monde dans un grand sac. Mais je suis d’accord avec toi que beaucoup de journalistes et d’hommes politiques ne font pas le travail intellectuel qui me parait pourtant être la base nécessaire à une approche rationnelle de la « chose publique ». Je suis effaré comme toi par l’unanimité « relanciste ». Je te rejoins complètement sur l’analyse que tu développes dans tes excellents billets depuis quelques semaines.
à bientà´t, et merci encore pour vos commentaires ! n’hésitez pas à rebondir, je trouve cette discussion passionnante…! -
@ Raveline : il y a un excellent blog qui publie par morceau des extraits d’Hayek. Dans le billet intitulé Les limitations permanentes de notre connaissance des faits, on peut lire cette citation :
La façon de voir constructiviste conduit à des conclusions fausses parce que les actions de l’homme réussissent largement — non pas seulement au stade primitif mais plus encore sans doute au stade de la civilisation – grà¢ce au fait qu’elles sont adaptées à la fois aux faits particuliers que l’homme connaît et à un grand nombre d’autres faits qu’il ne connaît ni ne peut connaître. […] cette inéluctable ignorance de la plupart des données qui entrent dans l’ordre de la Grande Société1 est la racine du problème central de tout ordre social ; la fiction par laquelle cette ignorance est provisoirement mise de cà´té n’est la plupart du temps jamais explicitement abandonnée, on se contente de la passer sous silence. Après quoi, le raisonnement suit son chemin comme si cette ignorance n’avait aucune importance.[…]
Ce sera l’une de nos thèses principales, que la plupart des règles de conduite qui gouvernent nos actions, et la plupart des institutions qui se dégagent de cette régularité sont autant d’adaptations à l’impossibilité pour quiconque de prendre consciemment en compte tous les faits distincts qui composent l’ordre d’une société. Nous verrons en particulier que la possibilité de la justice repose sur cette limitation inéluctable de notre connaissance des faits et que, par conséquent, la compréhension profonde de la nature de la justice est refusée à tous les constructivistes qui raisonnent habituellement à partir d’une présomption d’omniscience. […] L’erreur caractéristique des rationalistes constructivistes est, à cet égard, qu’ils ont tendance à fonder leur raisonnement sur ce qui a été appelé l’illusion synoptique, c’est-à -dire sur cette fiction que tous les faits à prendre en considération sont présents à l’esprit d’un même individu et qu’il est possible d’édifier, à partir de cette connaissance des données réelles de détail, un ordre social désirable.cela rejoint la réflexion que les phrases de Tocqueville et tes remarques avaient évoquées, je trouve.
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« ”L’Etat » ne fait aucun plan de relance : ce sont les hommes et les femmes qui composent le gouvernement et Nicolas Sarkozy qui ont pondu un plan de relance » écris-tu.
J’irais même plus loin : lorsqu’on dit plan de relance, ce sont les contribuables qui « relancent », contraints par les hommes de l’à‰tat : par la loi (budgétaire), ces derniers prennent dans les poches des citoyens et des entreprises pour attribuer ces sommes à d’autres hommes ou à des projets dont ils croient, selon une pensée souvent magique (c’est à dire non rationnelle), qu’elle va améliorer la situation économique (au mieux, s’ils sont sincères ; s’ils sont cyniques, ils dépensent pour montrer qu’ils réagissent, sans souci d’un résultat qui se produira dans quelques années, lorsque d’autres occuperont la place). -
salut Libertas,
oui je suis complètement d’accord avec toi, et c’est pour ça que je disais à Franck que je ne suis pas du tout en phase avec les « relancistes » : tout cela, comme tout ce qui pourrait être assimilé d’ailleurs à une « politique économique » ou à une « politique industrielle » est du pur arbitraire, dont personne ne connait les effets. Et j’ai malheureusement l’impression qu’ils sont sincères. Ce qui veut dire qu’il ne suffit pas de dénoncer cela ; les gens, les électeurs, sont imprégnés au plus profond de cette idée : « l’état doit intervenir dans les affaires économiques ». Toute la gauche française est malade de cela. Et une grosse partie de la droite, d’ailleurs…
à bientà´t, et merci pour ton passage ici ! -
@Lomig : Sur le caractère problématique de ta dernière phrase. Ce que pointe Tocqueville, c’est que les individus pensent, mais ils pensent sous l’influence de leur condition. Or, la condition d’égalité dans une société démocratique (la société, pas nécessairement le régime) tend à produire un certain type de pensée (les idées générales). D’une certaine manière, donc, la pensée des individus dans la démocratie tend à devenir anti-individuelle (puisque, et c’est bien sà»r un présupposé contestable, l’égalité tendrait selon Tocqueville à faire perdre le sens de la nuance – je le dis rapidement, il le dis mieux, cf. citations dans mon premier commentaire). En un sens, on pourrait dire que les individus pensent, mais qu’ils ne pensent plus vraiment « en tant qu’individu » (ou disons que leur individualité est plus complexe à saisir qu’il n’y paraît).
Sur Hayek, en effet, on peut le croiser avec Toqueville (bien que Tocqueville raisonne dans un schéma très particulier, celui de l’égalité des conditions comme facteur déterminant). Ceci étant, je reste un peu circonspect sur ses présupposés (premier paragraphe de ta citation), d’autant que je ne suis pas très familier avec sa pensée et son langage.
Il faut que j’y réfléchisse encore :). Merci de la citation, en tout cas. -
salut Raveline,
ok pour dire que l’individualité est quelque chose de complexe. Il n’empêche qu’il reste la réalité brutale, physique, biologique, et qui est que seul les individus pensent. Que leur pensée soit conditionnée par tout un tas de facteur n’y change rien, à mes yeux.
à bientà´t -
Tiens, pour te faire plaisir, voici la question que j’ai posée sur le blog Econoclaste :
Vous ne m’avez cependant pas répondu. Si une réponse théorique vous semble un trop vaste sujet, auriez des exemples de relance étatique qui ont fonctionné ?
Réponse :
Je suis désolé, mais je n’ai pas le temps de reprendre les épisodes de stabilisation (je préfère le terme à celui de relance) qui ont fonctionné, tout ça pour que vous finissiez par me resservir des arguments que je connais déjà et dont je suis sà»r que pour certains d’entre eux, vous les exagérerez. -
Pas mal, la réponse d’Econoclaste !
Apparemment, il n’y a pas un seul épisode de « stabilisation » à grands coups de dépense et a fortiori de déficit qui ait fonctionné ! sauf dans la pensée magique de Keynes.
Cf. les thèses montrant que l’interventionnisme du New Deal a prolongé la crise de 1929… -
Je vais tenter de vous mettre tous d’accord en citant notre Premier Ministre:
« Je suis à la tête d’un Etat en faillite »…..
jf. :-) :-) :-) -
salut,
Merci Franck pour nous avoir rapporté cette petite « passe d’arme ». La réponse d’Econoclaste (que je ne lis pas / plus) ne me surprend pas outre mesure : j’y avais lu une fausse interview (présentée comme telle) de Pascal Salin, et qui était tout à fait superficielle et se contentait de réfuter de manière rhétorique la position de Pascal Salin, sans jamais donner la moindre importance à ses arguements. Assez nul, j’avais trouvé.
Je vais aller m’y promener un peu : tu ne seras plus seul à essayer d’y défendre un point de vue libéral…
à bientà´t -
Bien d’accord avec le billet de Lomig, l’anthropomorphisme est un cancer de la pensée, qui ne révèle pas simplement le caractère approximatif du propos, mais qui révèle aussi du scientisme.
Le vocabulaire employé par les commentateurs laisse parfois pantois : « faire repartir la machine », « mettre du carburant dans l’économie », etc. Uniquement des métaphores prises dans le monde des sciences naturelles, exactes. Tous les libéraux ne font que rappeler tous les jours que l’économie est une science humaine.
Le plus cocasse c’est que tous les antilibéraux racontent que le libéralisme c’est le mal, car il ne place pas l’homme au centre de l’économie. Le monde à l’envers.
Voir à ce sujet Hayek : http://nicomaque.blogspot.com/2007/04/hayek-en-4-leons.html
« Hayek oppose, à sa vision de la connaissance, le scientisme, qu’il définit comme une imitation servile des méthodes des sciences naturelles dans le domaine des sciences sociales. Le scientisme dérive du rationalisme constructiviste ou naïf, qui s’appuie sur une confiance illimitée dans les possibilités de la raison. Descartes est le grand responsable de cette prétention prométhéenne. La France en est la principale terre d’élection, avec les encyclopédistes, Jean-Jacques Rousseau, l’à‰cole polytechnique, le saint-simonisme et Comte, mais la Grande-Bretagne a été elle-même pervertie, à travers Bacon, Hobbes ou Bentham.Le scientisme se caractérise aussi par son » totalisme « , qui consiste à traiter des totalités, telles que la société, l’économie, le capitalisme, l’impérialisme, comme des entités, des objets nettement délimités qu’on peut connaître parfaitement. Au totalisme est étroitement associé l’historicisme, fruit de la prétention selon laquelle on pourrait découvrir des lois de l’histoire, illusion véhiculée par les Hegel, Comte et Marx. Le marxisme en est le principal véhicule dans les temps modernes. Au « totalisme scientiste » sont reliés le socialisme et le « totalisme politique », ou totalitarisme. Le scientisme croit que la civilisation est le produit de la raison. Il croit donc qu’on peut consciemment diriger la société, la reconstruire rationnellement. Le totalitarisme politique, dont l’évolution de la Révolution française est le meilleur exemple, est donc, pour Hayek, le fruit d’une erreur intellectuelle. » -
[…] […]
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[…] lorsque l’Espagne est allé emprunter sur les marchés) que les marchés testent les Etats. Les marchés ne testent rien, et en l’occurrence c’est l’Espagne qui va tester sa valeur sur les marchés […]
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[…] lorsque l’Espagne est allé emprunter sur les marchés) que les marchés testent les Etats. Les marchés ne testent rien, et en l’occurrence c’est l’Espagne qui va tester sa valeur sur les marchés […]
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