Cette idée m’est venue en lisant un petit billet court et efficace vantant la position allemande en ce qui concerne les plans de relance : lorsque l’Etat prélève en gros la moitié des richesses créées, il est assez naturel que le contribuable se tourne vers l’Etat pour réclamer un service à la hauteur du prix payé. Je paye, donc j’exige un résultat. De là à demander à l’Etat de toujours faire quelque chose, quels que soient le domaine ou les circonstances, il n’y a qu’un pas, et qui a été franchi depuis belle lurette.
En effet, la logique « je paye, donc j’exige un résultat » est bonne. Mais elle est vite remplacée, quand les modes d’évaluation sont peu clairs, et les responsabilités diffuses, par une logique du type « je paye, donc j’exige de l’action ». Peu importe que l’action soit efficace : combien de milliards engloutis dans la soi-disant « lutte contre le chômage », pour quels résultats ? Ce que l’on voit, c’est que nos dirigeants continuent à se présenter à la tribune la conscience tranquille, et à nous faire croire qu’ils font quelque chose pour le chômage, pour la croissance, ou la santé. Domaines dans lesquels l’action étatique est tout à fait illégitime.
La conséquence de l’interventionnisme est donc…l’interventionnisme. Cercle vicieux.
Cercle vicieux
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Commentaires
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Très bien vu !
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Salut Rubin,
merci pour ton passage et pour ton petit commentaire d’encouragement.
Il faut bien que j’arrive à exprimer le désappointement qui est le mien quand j’écoute les infos. Et j’avoue que la position des allemands me plait depuis le début : interventionniste, oui, mais responsables et prudents. Beaucoup plus libéraux que nous.
à bientà´t ! -
Les pouvoirs publics croient tout simplement acheter la paix sociale avec la CMU, le RMI, le RSA, les Assedic, etc. Ils retardent tout simplement l’explosion sociale…
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@Roman ça me rappelle un billet… ;-)
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Oui, bon, je ne vais pas être original à chaque fois non plus! Et puis c’est vrai, non ? ;-)
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Pas un des tiens, un des miens !! http://tinyurl.com/6fhbrv
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Ah oui, je croyais que tu parlais des interviews de mon ami pharmacien sur la faillite du système de santé. Comme quoi les grands esprits se rencontrent… surtout à LHC ! ;-)
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Je ne suis absolument pas d’accord.
Les gens ne savent absolument pas que l’Etat leur prend chaque mois la moitié de leur salaire.
En revanche, ils savent parfaitement que l’Etat donne l’école à leurs enfants, une assurance maladie, une retraite, des allocs, etc…
Les gens demandent toujours plus à l’Etat car ils ne voient pas que l’Etat ne leur donne qu’une partie de ce qu’il leur a pris d’abord dans leur poche.
C’est là le pb. C’est là le cercle vicieux :
1 – Les français demandent de l’aide à l’Etat.
2 – Ils obtiennent ce qu’ils veulent (car il se trouve toujours un démagogue/imbécile pour répondre à leurs désirs).
3 – Ils s’en trouvent encore plus mal (car l’Etat ne fait que prendre dans leur poche).
4 – Ils redemandent de l’aide à l’Etat.
Bastiat le dit bien mîeux que moi :
http://cvincent.club.fr/livres/bastiat/letat.htm -
salut,
merci pour vos commentaires !
@ Christophe vincent : ok les gens ne sont peut-être pas complètement conscients que l’Etat (ou plutà´t l’Etat les services dispensés par l’Etat) leur coà»te cher. En même temps, je ne pense pas non plus qu’ils soient conscient de ce que l’Etat donne à l’Ecole ou à l’hopital. Ils pensent sincèrement que l’Ecole est gratuite, ainsi que les médicaments…
Par ailleurs, je ne pense pas qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent. QUand je vois l’Etat de l’école primaire, ou du collège/lycée en France, ce n’est définitivement pas ce que je veux.
Le texte de Bastiat est admirable, merci d’avoir remis ce petit lien vers un grand texte !
à bientà´t ! -
Le mot de la fin du texte de Bastiat : (je ne résiste pas au plaisir)
Citoyens, dans tous les temps deux systèmes politiques ont été en présence, et tous les deux peuvent se soutenir par de bonnes raisons. Selon l’un, l’à‰tat doit beaucoup faire, mais aussi il doit beaucoup prendre. D’après l’autre, sa double action doit se faire peu sentir. Entre ces deux systèmes il faut opter. Mais quant au troisième système, participant des deux autres, et qui consiste à tout exiger de l’à‰tat sans lui rien donner, il est chimérique, absurde, puéril, contradictoire, dangereux. Ceux qui le mettent en avant, pour se donner le plaisir d’accuser tous les gouvernements d’impuissance et les exposer ainsi à vos coups, ceux-là vous flattent et vous trompent, ou du moins ils se trompent eux-mêmes.
Quant à nous, nous pensons que l’à‰tat, ce n’est ou ce ne devrait être autre chose que la force commune instituée, non pour être entre tous les citoyens un instrument d’oppression et de spoliation réciproque, mais, au contraire, pour garantir à chacun le sien, et faire régner la justice et la sécurité.
Excellent !!!!
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Lomig,
Contrairement à toi, je suis persuadée que les Français savent maintenant que l’école ou l’hà´pital ne vit que des subventions de l’Etat, donc de la re-distribution des impà´ts sous toutes leurs formes…ou de l’emprunt.
Comment ne pas croire qu’ils ignorent que les médecins-hospitaliers ou les enseignants perçoivent leurs rémunérations par ce biais, que l’organisation (ou la désorganisation !) de ces deux secteurs est le fait de l’Etat, que les équipements sont financièrement assurés par les mêmes sources ?
Quand on entend à chaque grève les mêmes revendications « toujours plus de moyens ! », « revalorisations des salaires » etc…
Le problème est, à mon sens, que ces Français ont le sentiment que l’Etat pourrait tout, s’il le voulait ! Et encore, depuis des lustres qu’on leur rabà¢che, ils devraient connaître le problème de la dette et de ses intérêts, non ? Au moins dans leur grande majorité.
Mais le réflexe d’un peuple d’assistés est toujours le même : si l’Etat ne peut pas, c’est qu’il ne prend pas assez aux riches !! Et cette idée est toujours entretenue par le parti socialiste français, présenté comme un parti d’alternance acceptable au pouvoir, pas seulement par le PC ou les trotskos !!
Ce PS qui n’a jamais eu le courage de faire la moindre pédagogie envers des militants ou sympathisants toujours scotchés sur le passé, et dont les mentalités n’ont pas évolué. Et auxquels les élus tiennent toujours le même langage mensonger, leur faisant croire au Grand Soir !!
Exemple : dans ma circonscription, le candidat socialo n’a pas craint de parler de 15 milliards qu’aurait coà»té le simple bouclier fiscal, alors qu’il ne représente en fait qu’1 milliard 1/2 dans l’intégralité de la loi TEPA !!!
Et voilà comment on entretient l’archaïsme et la lutte des classes, alors que tous les autres PS ont fait leur aggiornamento il y a belle lurette, et que l’Espagne de Zapatero vient d’abandonner l’ISF, ayant compris qu’il faisait bien plus de mal que de bien à l’économie du pays !!
S’il n’en reste qu’un….Y a-t-il un pays « évolué » moins libéral et plus étatiquement étouffant que la France ? La réponse est non, naturellement ! -
Salut Anne,
je te rejoins sur un point : la réalité est plus complexe que mon billet. Il y a des gens qui ont conscience de ce que ça coà»te, et d’autres non (ou plus confusément). Et il y en a qui assument cela et trouve cela justifié et incontournable, dans les deux catégories de personnes.
Je ne connais pas les proportions. J’ai écrit mon article en pensant à ceux qui le savent (ce que ça coà»te) et qui exigeant plus d’efficacité de la part de l’Etat (ce qui est légitime) tombe dans une sorte de réflexe d’exigence systématique de l’Etat. SI je paye, et que je trouve ça justifié (par exemple pour l’école), je suis légitime à demander de l’action à la tête de l’éducation nationale (puisque l’etat de l’école est catastrophique). Je suis donc placé malgré moi dans une situation d’exiger des résultats, et une action. Le fait que l’action soit efficace ou pas importe finalement peu : en quoi la situation de l’école a été améliorée depuis 10-20 ans ? en quoi le marché du travail a été allégé simplifié fluidifié ? Et pourtant les gens continuent de voter. Moi y compris, d’ailleurs.
à bientà´t ! -
>> Mais le réflexe d’un peuple d’assistés est toujours le même : si l’Etat ne peut pas, c’est qu’il ne prend pas assez aux riches
Tout à faot d’accord avec Anne. Le cercle vicieux est là .
Quand les gens auront compris que l’Etat prend en réalité dans leur poche, ils commenceront à réfléchir à mon avis. -
Oui, ce que tu veux dire Lomig, c’est qu’on entre dans le système, qu’on participe, et que quelque part on l’entretient ? Mais nous n’avons pas le choix ! Rien d’autre que l’école ou la santé publique ou les transports ne nous est offert.
Ce qui est incompréhensible, c’est que compte tenu de l’échec patent de notre politique toujours plus interventioniste et dépensière, que ce soit pour l’école, le redémarrage de notre économie, les essais non transformés pour réduire le chà´mage, et malgré toujours plus d’assistanat et de prélèvements, les Français en redemandent encore et soient si ataviquement contre toute politique un peu plus libérale ou de mise en concurrence.
Alors qu’une simple réflexion permet de réaliser qu’il y a quarante ans, les instits n’avaient qu’une craie et un tableau noir, pas de classes d’éveil, ou verte, et que les enfants sortaient du CM2 en sachant tous compter, lire et écrire couramment, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui au lycée !
Ce n’est donc pas une question de moyens, mais de choix idéologique.
Et comme tu le dis on continue à voter, cela permettant d’exiger toujours plus et mieux d’un Etat qui échoue dans toutes les missions qu’il s’est octroyé, mais qui ne semble pas vouloir laisser la main !
Avec un peuple français ne l’y encourage pas vraiment… -
je te rejoins sur le constat, comme sur son explication. Le problème c’est que quand on voit la vitesse avec laquelle le gouvernement actuel diminue le nombre de fonctionnaires (c’est à dire pas, puisque les postes de fonctionnaires supprimés au niveau national se retrouvent au niveau local), on se dit qu’on est loin loin loin d’un retrait de l’Etat dans certains domaines, et d’un recentrage sur les fonctions dites régaliennes….
dur dur
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