Fanny Truchelut, ça vous dit quelque chose ? Non ? Alors, découvrez l’histoire de cette femme prise au piège par une militante islamiste dans son propre gîte, et condamnée pour « discrimination religieuse ». Son procès en appel aura lieu le 03 septembre, à Nancy. Une affaire de laïcité, bien sûr, mais aussi de liberté et de respect de la propriété privée.
Une affaire de laïcité
J’avais déjà évoqué l’affaire « Fanny » Truchelut sur ce blog. Mes abonnements aux newsletters de Primo Europe et de Riposte Laïque m’ont permis d’apprendre que son procès en appel aura lieu le 03 septembre. Après-demain, donc.
Le rappel des faits est présent un peu partout, je vous donne celui de Riposte Laïque :
Le 6 juillet 2006, Fanny Truchelut, propriétaire d’un gîte de montagne dans les Vosges, accueillait cinq personnes qui avaient réservé leur séjour par Internet. Deux femmes de ce groupe étaient ostensiblement voilées. Surprise par un voile aussi patent, Fanny leur a demandé de bien vouloir le retirer dans les parties communes de son gîte, en hôtesse soucieuse de préserver l’harmonie d’un lieu paisible et les convictions de ses autres locataires qu’une tenue symbolisant la soumission des femmes pouvait troubler.
Son interlocutrice, Horia Demiati, militante active du port du voile – notamment sur les lieux de travail – se montrera intransigeante, repoussant le compromis proposé par la propriétaire. Devant cette attitude, et à la demande de la cliente, Fanny Truchelut lui a rendu ses arrhes, pensant ainsi clore le différend par accord mutuel. Mais Horia Demiati est allée aussitôt porter plainte, soutenue en la circonstance par le Mrap local.
Le procès de Fanny Truchelut a eu lieu quinze mois plus tard, le 2 octobre 2007, à Epinal. […] Conséquence : Fanny Truchelut a été condamnée pour « discrimination religieuse » à quatre mois de prison avec sursis et à 8.490 euros d’amende et de dommages et intérêts. L’accusation de racisme n’a pas été retenue.
On ne peut qu’être abasourdi par la sévérité d’une telle condamnation et par sa disproportion avec d’autres sentences : défendre l’égalité républicaine en s’opposant à la « négation de l’égalité des sexes » coûterait donc plus cher que mettre en danger la vie d’autrui ?
Pour soutenir Fanny Truchelut, dont la vie a été complètement chamboulée par ce piège tendu, vous pouvez signer la pétition.
Une interview vidéo de Fanny est disponible sur Marianne2.
Le combat contre le voile est un combat pour la liberté des femmes, et contre la progression des entorses aux règles républicaines commises par les islamistes, qui se servent du voile comme d’une arme. Ils utilisent notre tradition de société ouverte et tolérante pour imposer une idéologie politique, régressive. Mais c’est aussi, et surtout, un combat pour la liberté…
Une affaire de liberté
A l’époque, je n’avais abordé ce sujet que sous l’angle de la laïcité, et de la méfiance par rapport au voile (dont on sait qu’il est utilisé par les islamistes pour faire reculer la laïcité). Mais un autre aspect très important dans cette affaire se situe au niveau du respect de la propriété, et de la liberté individuelle.
Dans la mesure où Fanny est propriétaire du gîte, je ne vois pas au nom de quoi on pourrait lui interdire de décider des règles qui y sont appliquées, dans le respect de la loi. Mais il est vrai que dans un pays où les cafés et les restaurants sont considérés comme des lieux publics, et où le comportement des clients est règlementé par le gouvernement, la notion de propriété privée est pour le moins floue. Sur ce point, Fanny est évidemment non coupable : la propriété est un droit d’exclusion, et chacun est libre de décider de ses propres critères d’exclusion. La discrimination n’est pas forcément négative. Que celui qui pense le contraire me donne les critères d’exclusion qui conviendraient à tout le monde !
Alors, espérons que mercredi, le tribunal reconnaisse que la Justice a été utilisée par les militants islamistes lors du premier procès, et qu’il reconnaisse Fanny Truchelut. La laïcité et la liberté en sortiront grandies.
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