Il est temps de faire apparaître les véritables responsabilités. Ce n’est pas l’économie de marché, ni le Capitalisme qu’il faut rendre responsables des malheurs des années 1930; mais le monde de la politique, les bureaucrates, et tous ces économistes soi disant éclairés qui n’ont jamais compris que la gravité des cycles économiques est moins liée à la logique des affaires elles-mêmes qu’à la multiplication par les pouvoirs publics des entraves au fonctionnement des mécanismes économiques de régulation. Il est vrai que les fluctuations conjoncturelles font partie intégrante des mécanismes de l’économie de marché. Mais ces fluctuations ne se seraient jamais transformées en dépression si l’Etat ne s’en était pas mêlé. Il en fut ainsi en 1929, comme il en avait été lors des dépressions précédentes de 1837, 1873 ou de 1892: un examen attentif des événements qui précédèrent ces accidents montre que, contrairement à la légende, ceux-ci n’ont jamais été le fruit d’un quelconque « laissez-faire », mais bien au contraire la conséquence d’attitudes irresponsables de la part des pouvoirs publics utilisant l’action économique et monétaire à des fins spécifiques.
Murray Rothbard (1926-1995)
Citation #91
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Commentaires
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Texte génial !
Il a seulement oublié de citer les « experts » économistes qui n’avaient rien vu venir non plus !
Lomig,
Je traite en ce moment du sujet des acteurs économiques avec David Mourey (prof d’économie) comme interlocuteur. … chaud ! -
Bonjour LOmiG,
il ne doit plus y avoir beaucoup de contemporains de la crise de 1929, et seule une étude approfondie des circonstances de cette crise permettrait d’en connaître les motifs profonds. Ceci n’apporte donc pas un grand éclairage , sans développement, du rà´le néfaste de l’intervention étatiste, faute de communauté de situation avec ce que nous vivons aujourd’hui.
IL nous suffit de considérer que plus de 52 % de la richesse nationnale créée est collectivisée par des organismes ou des personnse qui n’ont aucune responsabilité ni compte à rendre à ceux qui leur sont assujettis, pour mesurer de l’abus du rà´le de l’Etat, et de la restriction de la libre utilisation de ses biens.
La france est le pire collectiviste/étatiste de l’OCDE.
Du coup, on se demande, à juste titre, quel est notre degré de liberté dans nos choix et alternatives dans l’usage des biens et richesses créees par notre travail.Bref, ce n’est pas forcément une analyse historique des crises passées qui nous aidera à corriger les dérives actuelles (sauf pour dire que ce n’est pas nouveau), mais une vraie analyse de la situation déplorable de la France.
Nous pourrions développer tout ça, mais pas selon l’histoire qui, comme chacun le sait, ne se reproduit jamais.
Mais il y a encore des choses à dire.
cordialement; merci.
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Un exemple de « conséquence d’attitudes irresponsables de la part des pouvoirs publics utilisant l’action économique et monétaire à des fins spécifiques » : la crise des subprimes : Fannie Mae et Freddie Mac sont des instruments garantis par l’Etat de la politique publique du logement, qui ont permis de garantir des prêts de foyers insolvables…
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Quelques graphiques sur la dépense publique et la dette publique en France et à l’étranger : http://cluaran.free.fr/dette.html
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Cher Lomig,
J’attends avec impatience un billet de votre part sur la dernière Chronique de Jacques Marseille, l’une de vos idoles, parue dans Le Point à son retour de vacances et intitulée « Les deux France au travail ».
A bientà´t donc.
Bien cordialement,
jf.
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Salut à tous !
@ Ozenfant : oui les économistes se trompent aussi, experts ou pas. Et c’est normal puisqu’ils ne sont pas tous d’accord entre eux ! Certains se trompent plus souvent que d’autres…
@ penthievre : oui c’est un peu court. Mais je vais aller bosser un peu cela car cela m’intéresse. Je ne suis pas sur que des processus communs ne soient pas identifiables dans ces différentes crises. A bosser…
@ jacques : merci de conseiller mes prochains themes. Je n’ai pas d’idoles. Pas plus Marseille qu’un autre…
@ Libertas-Marc : merci pour ces éléments. C’est exactement parce que ca me rappelle la « crise » des subprimes que j’ai choisi cette citation…
A bientà´t, et merci pour vos commentaires !
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Oh….vous l’aimiez bien quand même, puisque vous écriviez ceci, il n’y a pas si longtemps…:
« Une petite citation de Jacques Marseille, grand pourfendeur du gaspillage de l’argent du contribuable opéré par l’Etat « .
Mais c’était le….premier avril dernier.
jf.
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C’est étonnant ce besoin qu’ont les socialistes français de vouloir se montrer humiliants ou méprisants à l’égard de ceux qui pensent autrement qu’eux.
Justement parce qu’ils ne pensent pas ? Ou que leurs cogitations sont restées scotchées au monde des années 60 et que les Français ne les suivent plus ?
On peut apprécier les thèses soutenues par tel ou tel sans que ce soit forcément une « idole ».Décidément, c’est pathétique…mais dérisoire.
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Superbe texte !!!ça m’ennuie vraiment que notre bien aimé Manuel n’aie pas participé à ce débat.
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@Lomig,
Bien sur que certains se trompent plus que d’autres, ce n’est pas ce que je voulais dire.
Comme tu l’as remarqué, je ne suis pas un enfant dichotomique (de Platon).
Ce que j’essayais de dire c’est qu’avant les grandes crises économiques pratiquement AUCUN expert ne sais jamais prévoir quoi que ce soit.
Et pour cause : Les jeux financiers ont complètement échappés à leur finalité, pour se mettre en Auto-suffisance.
Une espèce de poker mondial mettant en danger la « Real economy » au profits de golden boys et de sociétés tentées de sortir de leurs métiers difficiles… séduits qu’ils sont par les sirènes des « futures » cette tumeur maligne du sytème, et l’appat du gros lot virtuel.Marseille, en dépit de son agaçant sourire permanent, dit beaucoup de choses justes, mais comme les autres, ils est ignorant des besoins des acteurs de l’économie : Je fais un texte sur ces besoins… ce week-end !
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Lomig !
Le titre de ma discussion avec davis Mourey, prof d’économie :Quelle fiscalité pour que les acteurs de l’économie soient enfin incités à croître et à se multiplier ?
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@ Jacques : on peut aimer quelqu’un et sa pensée, sans pour autant tomber dans l’idà´latrie, laquelle implique un abandon de l’esprit critique. Si J. Marseille dit une connerie, je le dirais sans aucun problème. Ce n’est pas mon « idà´le ». J’accord, comme tu le sais, de l’importance aux mots et au sens de ceux-ci…
à bientà´t
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Voici un texte de Vincent Bénard sur la crise des subprimes qui vous aidera à illustrer cette excellente citation:
http://www.objectifliberte.fr/2008/08/subprimes.html -
salut JPO,
merci pour le lien vers cet excellent article, qui illustre effectivement très bien le propos ! Je l’ai déjà ajouté à ma prochaine série de « Conseils de lecture »…C’est bien qu’il figure ici, dans le contexte…à bientà´t :wink:
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@ Penthièvre : voilà un article qui refait l’historique de la mise en place de la crise financière de 1929 : 1929 : année de vaches mortes. A lire !
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