Le non évènement de ce début d’année, ce sont bien les élections américaines : très peu d’analyses, simple suivi de la « course de lévrier ». Beaucoup de chiffres, beaucoup d’images, récupérés bien sûr des médias américains dans un vaste copier-coller, sans vergogne. Ce sont les médias qui fabriquent l’information, pas les hommes politiques…
Depuis le début de l’année, je suis complètement saoûlé par un évènement : les élections américaines. Ce n’est pas tellement l’évènement en lui-même qui me fatigue, c’est la couverture médiatique qui en faite. Le syndrome de « la course de lévriers » a encore frappé : des heures et des heures de parlote sur les résultats, sur les chiffres des primaires, sur ceux des sondages. Pas grand-chose sur les différences entre les candidats. Au début, j’ai même cru qu’il n’y avait que deux candidats démocrates, c’est dire !
Et puis, surtout : le président américain sera élu le 04 novembre, pour une investiture le … 20 janvier 2009 ! Ce qui signifie que pendant un an, les médias français (complètement acquis à la cause démocrate, parce qu’anti-Bush primaires) vont nous donner des nouvelles de ces élections encore lointaine, en apportant rarement une valeur ajoutée par rapport aux chiffres. Fatiguant. Au vu des dates des primaires, il semble bien qu’on va devoir supporter ça encore jusqu’en juin, et puis on y aura droit à nouveau fin août-début septembre avec les conventions démocrate et républicaine…
L’élection du président américain est sans nul doute un évènement politique important. Mais ce ne sont pas les médias français qui nous donnent un éclairage intéressant là -dessus. Et leur faculté déconcertante à focaliser les débats sur les personnes, et la « course de lévrier », ne fait que confirmer ce que je pense à propos de la peopolisation de la politique – si souvent dénonçée comme étant le fait de Sarkozy – : elle est bien plus le fait de médias versant dans la facilité et le suivisme, que dans le comportement des hommes politiques. Qu’ils aient au moins l’honnêteté intellectuelle de le reconnaitre : leur travail se limite à un copier-coller des infos venues des USA, avec un filtre « anecdotes », et ils parlent des personnes avant tout parce que c’est ce qui fait vendre.
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