L’utopie appuyée par l’idéologie n’est astreinte à aucune obligation de résultats. Sa seule fonction est de permettre à ses adeptes de condamner ce qui existe au nom de ce qui n’existe pas.
Jean-François Revel (1924-2006)
Journaliste et essayiste français.
par
Il a raison. J'aime dire : " La théorie sans la pratique, c'est du vent dans les cheveux."
Cette pensée est à la fois excellente et effrayante. En particulier par sa seconde phrase. Souvent je m'interroge sur cette tendance humaine, qu'on retrouve dans certaines attitudes ultra religieuses, de condamner au nom d'un "idéal".
Que les humains cherchent à idéaliser leur avenir est salutaire mais pas au prix de l'abandon du principe de réalité. Les pires régimes totalitaires, les pires extrêmismes religieux se nourissent decette maladie. Car à mes yeux c'est une maladie. Il ne s'agit pas de tomber dans le délire soviétique de stigmatiser les opposants comme des malades mentaux; mais de dire clairement que quand on perd le sens des réalité on est malade. Médicalement malade; car sans repaire au réel comment survivre? Les dictateurs idéologues sont des malades; tout autant que les adeptes qui vivent sous le joug. Mais comment traiter ces malades sans déroger à nos principes démocratiques fondés sur la liberté?
pap
salut,
@ martin : oui, ça me fait penser aussi à une citation de poincaré
Rien de plus pratique qu'une bonne théorie
qui rappelle qu'une théorie ne peut être utile que si elle se base et se confronte à la réalité…merci pour ton commentaire, et à bientôt !
@ pap : oui, l'idéal – nécessaire – doit se soumettre à la réalité sous peine de dérives graves. Ton analogie avec la maladie me semble juste, et me rappelle une citation de Nietzsche :
Toute forme d'absolu relève de la pathologie
Pour ce qui est des moyens de "traiter" ces malades, c'est effectivement la question centrale, et dont la réponse n'est pas évidente. ça finit souvent en bain de sang, ces conneries, là…non ?
merci pour ton commentaire
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