Résultats un peu moins marqués que ne le prévoyaient les sondeurs et les journalistes : pas de quoi casser trois pattes à un canard. A entendre parler les socialistes, hier soir, on avait presque l’impression que ce résultat était une victoire de la gauche ! Rien de surprenant dans la bouche de ceux qui brassent du vent, et se réfugient dans les postures de donneurs de leçons, au lieu de proposer une alternative politique concrète. Marielle de Sarnez (MoDem) était même franchement désagréable et aggressive pour quelqu’un dont le parti compte 4 membres à l’assemblée. Heureusement, Xavier Bertrand était là pour remettre à leur place Delanà¶e et Fabius, en leur expliquant qu’un opposition forte se caractérise avant tout par des propositions, et qu’ils n’avaient fait, pendant les campagnes, fait que critiquer les idées de Sarkozy. Lui (Bertrand) parle concrètement, de sujets qu’il a visiblement travaillé, et sans faux-semblants. On pouvait attendre (puisque le débat portait à ce moment là sur la fameuse augmentation de TVA) des propositions des socialistes pour prouver à Bertrand qu’il avait tort : rien n’est venu. Faut-il en déduire qu’il a raison ?
Deux mots pour finir :
- Il y a une catégorie de personnes qui devraient se remettre en cause au moins aussi profondément que les socialistes, ce sont les journalistes : le niveau des questions hier soir étaient réellement pitoyable (on avait l’impression qu’ils demandaient aux membres du gouvernement pourquoi ils avaient perdu l’élection), et ce matin, la Une du figaro sur les législatives (où je pensais trouver un joli camembert pour illustrer ce billet) s’ouvrait sur l’annonce officielle de la séparation Hollande / Royal ! Qu’est ce qu’on en a à foutre, franchement ?
- Pour ceux qui se reconnaissent plus dans le pragmatisme et la franchise de Bertrand que dans les postures insupportables et moralisatrices de Fabius, je recommande la lecture de l’interview de Fillon (qui date déjà un peu) qui m’avait rassuré sur la volonté de réformer du gouvernement
Les résultats de l’élection législatives sont donc bien : au boulot tout le monde ! Le gouvernement et la majorité (qui sont déjà au boulot) pour faire ce qu’ils ont dit, la gauche pour se remettre en cause en profondeur (sur l’économie de marché, sur la place de l’Etat) et les journalistes pour améliorer leur niveau général frisant la nullité !
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