A moins d’une semaine du premier tour, il semble que Bayrou chute un peu dans les intentions de vote, et que Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal confortent leur avance sur les autres candidats. On voit donc se profiler un second tour Royal-Sarkozy, avec avantage à Sarkozy. Ca c’est pour l’aspect « sondages ».
Un autre aspect des sondages concerne les préoccupations des français, avec en tête, le chômage, donc le travail. Cela me semble tout à fait normal, dans la mesure où avec un taux de 10% de la population active (soit à peu près 20% de la population active soumise à une possibilité de chômage), la France continue de subir le choix politique qui a été fait (pas forcément explicitement) de moins travailler, et d’augmenter le coût du travail. Le chômage est une plaie sociale, individuelle et économique. Le faire chuter radicalement doit être une priorité — en tout cas pour qui souhaite traiter le problème n°1 des français. Le chômage est le symptôme, aussi, d’un manque de compétitivité, de confiance, de solidarité.
La France a fait le choix du chômage, et il faut maintenant faire le choix inverse : celui du travail. Cela implique un courage politique pour dire la vérité. Dire qu’il faut arrêter d’augmenter le SMIC mécaniquement plus vite que les autres salaires ; dire qu’il faut supprimer — ou modifier fortement les 35h ; dire que la travail crée du travail, et qu’il ne se divise pas ; dire que pour partager un gâteau, il faut encore le produire.
Il n’y a que Sarkozy qui mette la revalorisation du travail comme priorité dans son programme ; c’est utile et important, tant au niveau économique que philosophique. Le travail aliénant, décrié par les intellos en mal de grand soir ayant mal digéré leur « Capital », n’est qu’un aspect de la réalité. Le travail, c’est aussi et surtout l’émancipation, le progrès, l’entraide mutuelle.
Le travail éloigne de nous trois grands maux : le besoin, le vice, l’ennui.
Voltaire
Dans la guerre, le plus fort accable le plus faible.
Dans le travail, le plus fort communique de la force au plus faible.
Bastiat
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