Jean-François Revel La Grande parade, p. 48-49
Citation #20
Des dizaines d’années avant l’apparition des premiers partis communistes et même des premiers théoriciens socialistes, ce sont les libéraux du XIXe siècle qui ont posée, avant tout le monde, ce que l’on appelait alors la ”question sociale » et qui y ont répondu en élaborant plusieurs des lois fondatrices du droit social moderne. C’est le libéral François Guizot, ministre du roi Louis-Philippe qui, en 1841, fit voter la première loi destinée à limiter le travail des enfants dans les usines. C’est Frédéric Bastiat, cet économiste de génie que l’on qualifierait aujourd’hui d’ultralibéral forcené ou effréné, c’est lui qui, en 1849, député à l’Assemblée législative intervint, le premier dans notre histoire, pour énoncer et demander que l’on reconnaisse le principe du droit de grève. C’est le libéral Émile Ollivier qui, en 1864, convainquit l’empereur Napoléon III d’abolir le délit de coalition, ouvrant ainsi la voir au syndicalisme futur. C’est le libéral Pierre Waldeck-Rousseau qui, en 1884 (…) fit voter la loi attribuant aux syndicats la personnalité civile.
Jean-François Revel La Grande parade, p. 48-49
Jean-François Revel La Grande parade, p. 48-49
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Commentaires
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:idea: Qui ou quel parti politique, de nos jours, est le véritable héritier de ces fondateurs du socialisme. J'ai du mal à croire que ce soit le parti communiste ou les partis d'extrême gauche. Et, de plus en plus, je considère que le parti socialiste est un parti qui est devenu un parti populiste dans le sens où il penche du côté où ses électeurs penchent. Un homme (ou une femme) politique se doit d'être un leader et un défricheur de nouvelles voies. Ce qu'on fait ces anciens !
Les hommes qui ont ouvert des voies, même si je ne les ai pas toujours partagées, sont pour moi de Gaulle et Mitterand. Qu'en sera-t-il de Sarkozy ou de Royal ?
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