Aujourd’hui se tenait la journée de la femme. Comme j’étais au travail, je ne sais pas trop ce qui s’est organisé ou dit. Lors d’occasions comme ça, je suis toujours partagé : à quoi sert une journée symbolique face à des sujets aussi vastes et longs à changer ? n’est-ce pas du bruit médiatique, oublié le lendemain ? Peut-être. Il y a des chances.
Mais bon là , je suis allé fouiner un peu, et on ne peut pas taire ce qui se passe, en France, en 2007 ! Donc je profite de la journée de la Femme pour dire ce qui me révolte sur ces sujets…
Je ne parle pas ici de la situation de la femme dans le monde : c’est là qu’il y a le plus de travail (un exemple sur Fraternet, avec quelques chiffres sur l’Ethiopie), mais commencons par balayer devant notre porte…
Un extrait du livre coordonné par Christine Ockrent, Le livre Noir de la condition de la femme, permet de pointer du doigt les principales violences faites aux femmes en France :
Brimades, précarité, violences conjugales, prostitution, criminalité, chômage, sexisme : les femmes sont toujours les premières victimes. Pire, il existe chez nous des zones d’ombre où des femmes vivent en état de subordination totale, sinon d’esclavage, dans ces milieux immigrés où les coutumes défient la loi. Les filles ont beau fréquenter l’école de la République, elles sont excisées, voilées, mariées de force, violentées dans leurs choix les plus intimes. Pour celles-là comme pour les autres, l’exemple de la France et surtout des pays scandinaves le prouve, seule la loi et son imprégnation dans le tissu social améliorent le sort des femmes. Il reste néanmoins beaucoup à faire, ne serait-ce que pour exiger l’application effective de ce qui a été obtenu.
Qu’il est monstrueux de penser qu’en France, en 2007, on n’applique pas la loi, pourtant garde-fou le plus élémentaire pour assurer l’intégrité corporelle des personnes ! Comment accepter ça ?
Il faut rappeler ce qu’est l’excision : une mutilation ! Comment peut-on mutiler sa propre fille ? Quelle tolérance est possible concernant celà ?
Il faut rappeler ce qu’est le mariage forcé : un viol ! Comment peut-on livrer sa propre fille aux mains d’un vieillard qui a trois fois son âge ?
Trouvé par le biais de l’article Femme de Wikipedia :
L’excision est l’ablation de la partie externe prépondérante du clitoris et de son capuchon, et des petites lèvres (clitoridectomie). Elle est considérée comme une mutilation génitale féminine (MGF) dans la plupart des pays du monde, y compris ceux où elle est pratiquée. De nombreuses organisations militent pour son abolition mondiale.
Pour finir, l’ Espace Action sociale, Intégration et Parité du Ministère de l’Emploi, de la cohésion sociale et du logement donne un état des lieux qui résume « bien » la situation chiffrée, sur la base d’estimations, de la situation des femmes en France sur ces sujets choquants :
- Mariage forcés : 70000 jeunes filles concernées ou menacées / an
- Polygamie : entre 8000 et 20000 foyers concernés
- Mutilation sexuelle féminine : 30000-35000 fillettes excisées ou menacées
Les chiffres parlent d’eux-mêmes…
En fouinant sur Internet, je suis tombé sur un article extrêmement choquant du Monde Diplomatique : sous prétexte que les chiffres ne sont que des estimations, l’article conclut, en substance, que ceux qui colportent ces chiffres sont simplement des islamophobes ! Quand bien même tous les chiffres ci-dessus seraient divisés par deux (et ils semblent être plutôt sous-évalués), qu’est ce que ça changerait à la réalité de l’horreur dont on parle ici ? Refuser à ce point de regarder la réalité, c’est au mieux de l’aveuglement, au pire de l’idéologie forcenée et capitularde.
Quittons ces intellectuels parisiens, et allons donc voir du côté de celles(ceux) qui connaissent le terrain, et la réalité de ces régressions sociales insupportables (2 associations parmi d’autres) :
Pour finir cet article déjà trop long, une citation de la présidente de Regards de Femmes, Michèle Vianès, pour nous rappeler à la vigilance, et ne pas laisser la tolérance devenir une faiblesse dangereuse :
Imposer dans l’espace public la neÌcessiteÌ pour les « bonnes musulmanes » de se cacher, donc une seÌparation visible dans l’espace commun, enteÌrine l’ideÌe d’une diffeÌrence fondamentale entre les « bonnes musulmanes » et les autres. Cela engendre des repreÌsentations des femmes, aussi bien par les filles que par les garçons, totalement contradictoires avec le principe constitutionnel d’eÌgaliteÌ entre les hommes et les femmes. Cela enferme les personnes dans une unique identiteÌ religieuse. Les ravages de cette seÌparation sont dramatiques dans les pays multiculturalistes, tels la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas, qui voudraient doreÌnavant affirmer un socle de valeurs communes. Si les inteÌreÌ‚ts particuliers priment sur l’inteÌreÌ‚t geÌneÌral, comment s’eÌtonner ensuite de l’absence de lien social avec la communauteÌ nationale, du non-respect des reÌ€gles essentielles du vivre ensemble dans la ReÌpublique? Le port du voile manifeste un pur et simple refus des principes reÌpublicains et une tentative de deÌsinteÌgration de l’espace commun.
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