Y’a t’il encore un flic pour sauver la planète ?
Je faisais partie des quelques personnes qui pensaient que nous aurions dû aller en Irak avec les américains, les anglais, les afghans, les australiens, les coréens, les danois, les espagnols, les islandais, les italiens, les japonais, les hollandais, les polonais, les portugais et j’en passe (plus de 44 pays faisaient partie de la coalition). Ne serait-ce que pour respecter les résolutions que nous avions nous-mêmes votées avec tous les autres à l’ONU pendant 10 ans.
Le chaos en Irak n’est pas provoqué par les américains ; il est le fait de chiites et de sunnites musulmans qui se font la guerre civile entre eux. Quand la chape de plomb de la dictature disparaît, il parait assez compréhensible que les luttes pour le pouvoir s’expriment. Ces luttes intestines ne sont pas le fait de celui qui a soulevé le couvercle, mais de ceux qui jettent l’huile sur le feu qui fait bouillir le tout. L’islam radical est responsable des morts quotidiennes en Irak.
Je pense, maintenant, que les américains et les autres pays ont peut-être eu tort d’y aller. Non pas à cause de la situation actuelle en Irak ; Mais plutôt à cause du fait que cette intervention a peut-être détourné trop longtemps les yeux du vrai problème : l’Iran.
Le fou à vocation criminelle qui dirige ce pays semble bien parti pour essayer de démarrer une guerre mondiale, et j’espère que nous saurons intervenir avant qu’il ne soit trop tard ; espérons que les USA ne seront pas trop échaudés par le coup de l’Irak, et pourront — encore une fois — jouer au flic de la planète (visiblement il ne faut compter sur les français).
Avertissements
Pierre Besnainou, président du Congrès juif européen, s’en inquiétait dans une tribune vibrante dans Le Figaro du 15/12/2006. Voici un — long — extrait (il faut faire circuler ça, à mon avis) :
Rappelons simplement ce que chacun sait : le président iranien est tout sauf un marginal, il est à la tête d’une nation de 70 millions d’habitants sur le point de disposer de l’arme nucléaire. Son ambition a le mérite d’être claire : nettoyer la Terre de l’État juif, comme Hitler souhaitait nettoyer la Terre des Juifs.
Pour mener à bien cette mission, l’Iran a essaimé au Proche-Orient de nombreuses filiales où la haine le dispute à la sauvagerie. […]
Le devoir des chefs d’État européens est de porter haut et fort cette mémoire, en faisant barrage, sans silence, sans faiblesse et sans lâcheté, à ceux qui menacent l’avenir de l’humanité. Et de dénoncer ces propos pour ce qu’ils sont : une incitation au génocide sanctionnée par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1951 (article 3).[…]
Quand décidera-t-on que le temps de la diplomatie est passé ? Jusqu’à quand l’Europe se prêtera-t-elle au jeu du régime iranien ? Ce dernier a beau piétiner la mémoire de l’humanité, proférer des discours de haine proprement inouïs, narguer la communauté internationale, il ne suscite que de vagues condamnations de principe. La résignation paraît donc l’avoir emporté sur l’indignation. On connaît la suite : la résignation mène à l’indifférence, et l’indifférence à la passivité. Voilà pourquoi, dans le cas présent, la résignation est impossible et l’indifférence coupable : coupable à l’endroit d’Israël et du peuple juif, coupable pour la stabilité régionale et la paix mondiale, coupable, enfin, à l’égard des générations futures.
Fermons les yeux l’espace d’un instant et plaçons-nous en 1938 à la veille de la tragédie. Supposons que nous connaissions les événements tragiques qui allaient se dérouler dans le monde, quelle énergie et quels efforts n’aurions-nous pas déployés pour les éviter ?
À présent, il est temps d’ouvrir les yeux.
Cette tribune rejoint celle, parue hier, d’une femme courageuse, Ayaan Hirsi Ali, ancien député hollandais, d’origine somalienne, qui a écrit le scénario du film « Soumission » dont l’auteur, Theo Van Gogh a été assassiné par un islamiste radical. Elle y dénonce la propagande systématique qui est utilisée dans les pays musulmans, et dont nous serions bien avisés de ne pas nous rendre complice par notre silence.
Extraits :
La réponse pourrait être aussi simple qu’horrible : pendant des générations, les dirigeants de ces pays prétendument musulmans ont bourré le crâne de leurs populations avec une propagande similaire à celle qu’ont connu, en leur temps, les Allemands : à savoir que les Juifs étaient la vermine et devaient être traités comme telle. En Europe, la conclusion logique de cette propagande fut la Shoah. Si Ahmadinejad continue sur sa lancée, il n’aura pas besoin de pousser beaucoup les musulmans complaisants.
Peut-être devrions-nous faire le compte des organisations caritatives musulmanes tissées d’antisémitisme. Leurs collègues occidentaux et chrétiens oeuvrant dans le tiers-monde devraient endosser la responsabilité d’informer les musulmans – tout comme les non-musulmans – sur l’Holocauste.
La corde raide
Quelle doit être la réaction des Européens, et des Français à cet égard ? Devons-nous faire semblant de croire qu’une fois l’arme nucléaire entre ses mains, Ahmadinejad deviendra tout à coup plein de sagesse et de compréhension ? Devons-nous intervenir quand il est encore temps ? par le biais d’un embargo ? La diplomatie a des limites, surtout s’il s’agit de parler à un fou. Le chemin qui permet d’éviter un conflit majeur devient de plus en plus mince.
Pensez-vous que nous saurons y trouver la place d’avancer sans tomber — à nouveau — dans l’horreur d’une guerre mondiale ?
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